[Avis] Le Jour des Corneilles de Jean-Christophe Dessaint avec du ressenti Moopy

Le fils Courge vit au cœur de la forêt, élevé par son père, un colosse tyrannique qui y règne en maître et lui interdit d’en sortir. Ignorant tout de la société des hommes, le garçon grandit en sauvage, avec pour seuls compagnons les fantômes placides qui hantent la forêt. Jusqu’au jour où il sera obligé de se rendre au village le plus proche et fera la rencontre de la jeune Manon…

Le Jour des Corneilles est une adaptation d’un roman pour adultes de Jean-François Beauchemin. J’avais lu le livre, il y a quelques mois, découvert au détour d’une recherche. J’ai été surprise par la transposition plus enfantine. La désobéissance du Fils Courge m’a remis en tête celle du Petit Gruffalo. Ici, elle a eu lieu pour une autre raison, mais le fond demeure, surmonter ses peurs et découvrir le monde. Et Courge est nettement plus effrayant que Gruffalo. Le jeune fils d’une dizaine d’années parlent à des esprits, à des personnages aux allures animales aux dessins doux, tendres et totalement en contrastes avec l’environnement dur de son misanthrope de père.

Le Jour des Corneilles

Le Jour des Corneilles

Le mélange de styles dans les dessins, m’a mis en retrait. J’ai aimé le côté enfant sauvage livré à lui-même du Fils Courge, Manon et le docteur. Moins le mise en image. Le casting vocale est surprenant, les performances de  Jean RenoLorànt Deutsch et Isabelle Carré sont magnifiques. Au risque de passer pour un monstre, j’ai eu le sentiment de rester à côté des héros le Fils Courge et la petite Manon, le design a joué une grosse part dans ce détachement. J’ai eu l’impression de voir les Razmokets sur grand écran. Alors qu’étrangement les créatures qui peuplent la forêt et accompagnent le jeune garçon sont divinement crayonnées. Elles possèdent une touche qui rappelle les studio japonais comme Ghibli ou le dernier en date que j’ai littéralement adoré Les enfants Loups Ame & Yuki. Mes yeux d’adultes ont eu du mal. Ceux de mon Moopy de presque 6 ans, ont adoré du début à la fin le mélange de style. Sans avoir toute la trame de l’histoire, il avait percuté la différence et l’explication de son utilisation. Je cite: « entre le réel et ses pensées pour enjoliver son quotidien ».

Mon presque 6 ans présent à la projection a compris mais il a eu le coeur gros, gros comme une madeleine qui retient ses larmes. Lui qui positive a préféré retenir les bons côtés de l’histoire et il a craqué sur Fils Courge et Manon. J’ai souri à son: » Manon est un arc-en-ciel, elle apporte à Fils Courge toute la beauté, l’amour et l’amitié après la tempête ». Pour ma part, je retiendrais la lueur au bout, la magie qui persiste et vit au coeur d’un enfant même entouré par un père à la limite du tyran. Mon Moopy a trouvé dur le Jour des corneilles à plusieurs moments. Je m’attendais à le voir se recroqueviller. Il a tenu bon. Niveau sensation, c’est assez intense psychologiquement pour un jeune public. Toutes les nuances ne sont pas palpables pour un -7 ans. Les thèmes abordés ne sont guère faciles: abandon, sacrifice pour sa famille, mort, amitié et amour… La relation père/fils Courge est intense en émotions. Elle est dure, brute et donne envie de pleurer. J’avoue que le côté mort et toutes ses questions est un petit peu ardu pour un bout de chou de moins de 8 ans. Les personnages de Manon et Fils Courge sont attachants mais ils séduiront davantage un public entre 8/10 ans que des miniatures. A voir selon la sensibilité de votre enfant, mon ainé n’ira pas, il m’a prévenu après le résumé de son frère. Trop d’émotions et de bouleversements pour son petit coeur émotif. Pour les grands, à voir pour changer des Disney, un joli film d’animation français.

 Note: 7/10

Note Moopy de presque 6 ans: 9/10 

3 Moops raisons de voir Le Jour des Corneilles (selon mon Moopy):

  • L’amitié douce de Manon et Fils Courge
  • L’univers de Fils Courge sublime
  • Le Docteur un  rayon de soleil face aux grands plus durs.

Je vous conseille vivement la lecture du roman (pour adultes) :  »Le jour des Corneilles » de Jean-François Beauchemin, éditions « Les Allusifs » (158 pages).

Le douce amitié de Fils Courge et Manon

Premier film

Même si Jean-Christophe Dessaint avait déjà participé à l’élaboration de plusieurs films d’animation comme Le Chat du Rabbin, dont il a écrit le storyboard, Le Jour des Corneilles est le premier long métrage qu’il réalise. Le cinéaste, très imprégné par la nature, a été séduit par cet aspect dans le scénario et les possibilités que ce décor offrait : « (…) un défi en soit par sa complexité technique de représentation et d’animation », explique-t-il.

Adapté d’un roman pour adultes

Bien que Le Jour des Corneilles soit un film d’animation pour enfants, l’histoire est tirée du roman de Jean-François Beauchemin, qui était au départ destiné aux adultes. De façon à attirer l’attention du jeune public, la narration est faite du point de vue du personnage principal, le fils Courge, ce qui confère une touche enfantine au récit mais qui a aussi requis un important travail d’adaptation à la scénariste Amandine Taffin : « (…) l’un des enjeux majeurs était de transposer cette œuvre littéraire, qui est un récit introspectif et qui ne présente pas de dramaturgie cinématographique, pour en faire une aventure », explique-t-elle.

Des décors picturaux

Très inspirés par l’art pictural, les décors que l’on peut voir dans le film ont été élaborés dans l’idée de mettre à l’honneur les notions de lumière et d’éclairage, paramètres très importants aux yeux du réalisateur, qui a notamment voulu s’approcher d’un style graphique allant du réalisme au cartoon, en passant par l’impressionnisme : « L’enjeu technique était de trouver un traitement pictural qui plonge le spectateur dans la nature tout en lui faisant accepter la présence de personnages graphiques », explique Jean-Christophe Dessaint.

Plus de secrets de tournage par ici.

Vous pouvez aussi lire les avis de:

Date de sortie cinéma : 24 Octobre 2012

A partir de : 7 ans

Idéal pour : 7 à 10 ans

Durée du film : 01h35min

Distributeur: Gebeka Films

[Avis] L’Apprenti Père Noël de Luc Vinciguerra

Les fêtes approchent tout doucement et avec elles le lot de contes, de livres, de films et de dessin animé pourtant sur le Père Noël, les rennes et les lutins. J’ai eu le bonheur d’aller à une projection de L’Apprenti Père Noël de Luc Vinciguerra. Je connaissais déjà la série animée éponyme. J’étais curieuse de découvrir les héros sur grand écran. Mes deux grands Moopys m’ont accompagné ravi (et c’est encore en dessous de leur réaction)

Synopsis : Le Père Noël ne veut pas prendre sa retraite, mais le règlement est formel : il doit se choisir un apprenti qui le remplacera. Sélectionné parmi des millions d’enfants, l’heureux élu devra s’appeler Nicolas, être orphelin et avoir le cœur pur.
De l’autre côté de la terre, un petit garçon répond parfaitement à ces critères, mais son manque de confiance en lui et son vertige font un piètre candidat.
Le Père Noël acceptera-t-il l’idée de passer la main et aider son apprenti à prendre sa place ?

L’avis des Moopys:

Prem et Deuze ont chacun réagit différement. Prem posait des tas de questions sur la légende du Père Noël, sur les orphelins, sur les amis, sur les lutins, sur les rennes. Deuze lui a admirait le film du début à la fin. Les dessins les ont ravi. L’histoire les a attendri, parfois les émotions ont été intense. Rodoph qui a des guirlandes dans ses bois les a beaucoup amusé. Tous les 2 étaient ravis de redécouvrir le Père Noël et son Apprenti. La série les avait séduite, le long métrage les a encore plus touché. Comme tous les enfants ils rêvent d’avoir une montagne de jouer. Prem aurait donné son Renard pour prendre la place de Nicolas (à une détail il aurait pas pu abandonner son Papa, sa Maman et ses frères et soeurs, je suis pas orphelin moi et je vous aime c’est ti pas moopignon?) Tester les jouets, voir les rennes Rudolph et les autres, voir les lutins, boire du chocolat chaud, un bonheur pour les petits poussins. Le bonheur à leur âge tient en peu de chose.

L’avis de Maman Moop

Un style visuel fait main crayonné agréable pour les yeux. Les enfants apprécieront l’aspect rond et doux des personnages. Les détails se remarquent de ci de là dans l’univers des 2 Nicolas. L’Atelier du Père Noël est un enchantement. J’ai cru repartir dans mon enfance avec mes rêves. Le dessin simple avec un aspect aquarelle change des Disney. Il offre une perspective différente qui laisse place à un panel d’émotions.

Nul n’est parfait preuve en est le Père Noël avec son caractère. il possède des défauts qui contrebalance ses qualités le rendant plus crédible moins lointain et irréel dans un sens. Le petit Nicolas a ses préoccupations d’enfant avec un coeur gros comme la lune. Le duo détonne, marque, séduit et donne envie de croire en la magie de Noël. Ils ont une chose en commun les 2 cherchent leur place chacun à leur façon. Ils veulent être aimé. Ce qui est le lot de plus d’un petit camarade de Nicolas.

Les parents trouveront un fond dans l’histoire avec les relations parents/enfants, grands-parents/enfants, l’amitié. Tous les personnages ont leur charme, leur caractère, ils font des choix tout en doutant sur le bien fondé de leurs actions.

Les voix apportent une vraie personnalité, une essence à l’Apprenti Père Noël.

Sans oublier le générique de fin « Petit Papa Noël » de Tino Rossi revisité par Arthur H. a le mérite d’être dynamique. L’esprit demeure tout en se modernisant pour le plus grand plaisir des enfants. L’air est entrainant. Un régal.

L’Apprenti Père Noël s’adresse à un jeune public à l’imagination débordante. Les 3/8 ans aux yeux pétillants devraient adorer. Mes Moopys sont dans la tranche d’âge et ils ont adoré. Les adultes ayant gardé leur âme d’enfant y trouveront leur compte. Un bol de gentillesse a consommé sans modération. Et si le coeur vous en dit, penchez vous sur la série animée de 52 épisodes de 11 minutes.

Un véritable enchantement dans l’esprit de Noël. Le film sent bon les fêtes de fin d’année, les contes que notre maman ou papa nous lit avant d’aller rejoindre Morphée.

Sortie: 24 novembre 2010

Durée: 1H20

Public: 3/8 ans.
Avec les voix de Line Renaud, Julie Gayet, Isabelle Mergault, Pierre-François Martin-Laval, Bruno Salomone, Didier Brice, Jean-Pierre Marielle, Benoît Allemane, Lôrant Deutsch et Nathan Simony.

Note: 9/10