[Cinéma en Tribu] Budori, l’étrange voyage de Gisaburo Sugii

Budori, l’étrange voyage est divin par son graphisme. Par moments, les incrustations de Steam Punk apportent une note décalée. Le long métrage pose un récit initiatique étonnant. Le héros passe le cap de l’enfance avec son lot de joies et de peines. Dans un univers mélangé, deux mondes se croisent. Le réel et l’irréel s’entrechoquent. Nous avons eu l’occasion de voir le film en famille. Mon 7 et 9 ans étaient impatients de découvrir le film. Nous avons été surpris, tous les trois. Le voyage a eu son petit effet.

Mon côté maman déconseille le film aux moins de 10 ans. Le sujet est trop sensible, trop en métaphore, en image, pour être totalement apprécié. Puis, une part de moi, trouve que le douceur, la simplicité sied davantage au jeune public que le thème du passage à la vie d’adulte, la perte et le deuil. Non que je nie leur existence. Simplement animation ne rime pas forcément avec enfants dès 3 ans.

Budori, l'étrange voyage - Photo- Budori et un ami fermier

Mon esprit a pensé à Dragon Ball et aux œuvres de Ghibli plusieurs fois. J’ai une petit éponge à sentiments. Un petit être hypersensible, je redoutais ses réactions. Et j’ai été bluffée, il a beaucoup aimé les non-dits. La perspective cachée de la perte de la famille de Budori l’a séduite. Il était subjugué. Pour lui, Neri continue à exister dans un autre pan de la ville de Budori. De ne jamais entendre le mot mort, ni de voir de cadavres, de corps inertes lui a permis de se forger son propre regard, son propre monde. Son imagination lui a offert une autre histoire. Une sombre mais pas aussi dure que celle posée sur l’écran.

Mon 7 ans plus pragmatique a comparé le film avec « Jack et la mécanique du cœur ». Selon nos perceptions, nos idées et notre cœur, nous voyons des choses différentes. J’aime assez son point de vue. Il conçoit le décès de la famille de Budori et sa quête. Comme quoi, les enfants non pas toujours le même regard que les adultes. Le chemin poétique s’avère graphiquement parfaite. Les chats sont superbes, leurs poils, leurs yeux donnent le sentiment d’être en face d’un vrai. « C’était très bien. C’est plein d’étoiles, de rêves et de bizarreries pour décrire la vie avec des nuances ». Mon Moopy est plus pragmatique, réfléchi et il adore ce type d’animation avec des thèmes de « grands »

Budori, l’étrange voyage aJ’ai du coup très envie de découvrir le conte dont il est inspiré. Sorie en salle le 27 août 2014.

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