[Avis] Boy de Taika Waititi on a tous besoin d’un héros

On a tous besoin d’un héros

Envie de vous parler, d’un petit coup de coeur que rien n’annoncer: Boy. Je suis tombée sous le charme du récit initiatique mis en scène par Taika Waititi. C’est un bijou à partager en famille, pour les enfants et les parents pour un moment convivial, des rires et des émotions à fleur de peau. Ceux de ma génération se souviendront des stars de leur jeunesse en culotte courte comme Michael Jackson et son Thriller.

Boy, onze ans, habite dans un village maori avec sa grand-mère, son petit frère Rocky, et une tribu de cousins. Il vit dans un monde imaginaire, est fan de Michael Jackson et de son nouveau tube « Thriller ». L’autre héros de Boy est Alamein, père absent que le jeune garçon imagine tantôt en samouraï maori, tantôt en star du rugby ou encore en intime du roi de la Pop.
Après sept ans d’absence, lorsque Alamein rentre à la maison, Boy va devoir confronter ses rêves à la réalité.

Boy est un garçon qui attire le regard. Il est pétillant de malice, de vie et donne une immense bouffé de joie dans le coeur. Le film laisse une part belle à l’imaginaire des enfants face à la réalité parfois sordide de la réalité. Les images sublimes les émotions. Les notes énoncées ou non se devinent, soulignent les mots et transportent. Le monde est beau car il est le royaume des minis, il est plein de possibilité pour leurs yeux émerveillés. Loin de la vie d’adulte, les enfants sont les rois des aventures improbables. Ils poussent le gris loin, loin, loin. Le ton se veut mi dramatique mi humoristique, jamais mordant, jamais blessant, ni cliché.

Boy et Alamein

Mes Moopys ont littéralement été subjugué par Boy, ils sont restés scotchés à l’histoire du jeune héros. Ils se sont trémoussés en pensant à Thriller, et moi j’ai souri bêtement en revoyant mes propres pas totalement maladroits en entendant les notes. L’aspect fataliste du film m’a plu, c’est un peu le mien, même si je me soigne. Il part du principe que c’est tout noir, alors autant profiter et s’amuser. Une vision optimisme dans un sens, vivre tout simplement avec l’innocence de nos jeunes années. La sensibilité est omniprésente, l’amour de ses personnages se ressent du début à la fin. Face au doux rêveur Boy, le réalisateur met en scène un amour merveilleux: celui d’un père pour son fils. La vie ne l’a pas gâté, elle l’a blessé, abimé, usé, mais il se relève pour sa progéniture. J’ai eu les larmes aux yeux en voyant ce père interprété par Taika Waititi lui même cherché à ressembler à l’idéal de son Boy.

Le générique de fin est un beau signe, à vous de le découvrir… Foncez voir Boy, il vaut le détour si vous aimez la vie, les aventures, Michael Jackson et les rêves. Nous avons tous besoin de rêver et d’avoir un héros Boy nous l’offre. Une oeuvre déjantée, pop, acidulée, drôle et touchante, vous êtes prévenus.

Note: 8/10

3 Moop raisons de voir Boy:

  • Michael Jackson et Thriller
  • L’amour paternel de Taika Waititi
  • Le monde enfantin magique
Dès 8 ans.

Premier long métrage ?

Boy a été le premier film écrit par Taika Waititi. Le travail sur le scénario a duré trois ans, ce qui a donné le temps au cinéaste de tourner un autre film entre-temps (Eagle vs Shark, 2007). Toutefois, le réalisateur a toujours considéré Boy comme son premier long métrage.

Recherche difficile

Le casting de Boy a nécessité la recherche de plusieurs enfants pour les rôles principaux et pour la figuration. Le choix n’a pas été facile, et il a fallu faire le tour de tout le pays : « On voulait des enfants de la campagne parce qu’ils parlent d’une certaine manière. Avec les petits urbains, ce n’est pas la même chose. Nous sommes allés dans les écoles et nous avons vu plusieurs centaines d’en… Lire la suite

Distributeur: Les Films du Préau

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